Mes cauchemars, mes terreurs, les nuits interrompues par mes
hurlements, c’est mon père qui se levait, c’est de lui dont je me souviens, qui
venait, se glissait près de moi pour m’apaiser. Je n’ai pas souvenir de sa
présence à elle, je n’ai pas souvenir qu’arrivée à l’adolescence, elle ait pris
le relai, ne serait ce que par décence d’ailleurs elle a toujours tout laissé
passer, glisser, ignorer.
Est ce que ce serait ça le fond du problème ? Cette volonté
farouche d’ignorer pour se protéger, d’ignorer jusqu’à ses propres sentiments,
au détriment de ceux de son enfant ? Ça n’excuse pas.